En matière d’acné et d’état de la peau, trouver un traitement ou une routine qui nous convient bien peut être l’objet d’une longue évolution semée d’embuches.
Aujourd’hui, ma peau va mieux. Dans quelques semaines, j’espère même pouvoir dire qu’elle ira bien.
Si le chemin fut long, je crois que nous sommes dorénavant sur la bonne pente. Celle qui mène à reprendre confiance en soi et à ne plus avoir honte de son propre visage. Ce n’est pas rien.
Des années de traitements agressifs et pas d’évolution de l’état de ma peau
Des soins inefficaces contre l’acné
Pourquoi m’a t-il fallu autant de temps avant de réagir ?
J’y vois plusieurs raisons.
Tout d’abord, j’ai très longtemps utilisé des produits cosmétiques inadaptés. Je ne connaissais pas mon type de peau et je ne savais pas reconnaître les signes qui auraient dû m’alerter et ceux qui auraient pu m’orienter dans la bonne direction. Je choisissais donc très mal les produits, qui avaient donc des effets contradictoires avec ceux que je recherchais. Mais je ne le savais pas, à l’époque !
Un suivi dermatologique inadapté
J’ai aussi été mal suivie par des dermatologues qui ont persisté à me prescrire pendant une dizaine d’années différentes variations des mêmes crèmes et lotions sans jamais se poser de questions sur leur inefficacité visible. Il faut dire que j’avais une acné modérée, qui n’inquiétait pas outre-mesure les médecins, et que j’ai toujours refusé les traitements un peu plus « costauds » (prise d’antibiotiques, voire Roaccutane).
En parallèle, j’ai essayé de nombreux produits, de nombreuses crèmes, je me suis parfois mutilée, j’ai même essayé le laser mais abandonné après 2 séances car il me semblait surhumain de devoir en affronter la douleur pour de simples boutons d’acné. Le résultat est que j’en faisais trop, je soumettais ma peau à bien trop d’agressions pour qu’elle puisse ne serait-ce qu’envisager de commencer à aller mieux.
Apprendre à écouter sa peau
Arrêter tous les traitements du jour au lendemain
À 22 ans, j’ai décidé du jour au lendemain d’arrêter d’utiliser les produits agressifs prescrits par les dermatologues. Ils me brûlaient, me laissaient la peau rouge, la faisait peler tout en la laissant grasse et luisante… Et n’apportaient aucune amélioration. Forcément : en matière d’acné, la douceur devrait être de mise. Aujourd’hui, avec le recul, je pense que ce produits sont responsables du déséquilibre de ma peau et que j’aurais dû les arrêter bien plus tôt.
Comprendre sa peau
J’ai alors cherché à comprendre ma peau. J’ai lu quantité d’articles, de témoignages, de fiches descriptives de produits… J’ai découvert, en vrac, que ma peau était hautement déshydratée, et qu’elle n’était pas sèche, mais grasse. Oui, ça paraît logique puisque j’ai de l’acné, mais à l’époque, c’était loin d’être une évidence pour moi.
Porter un autre regard sur son acné
Enfin, je ne me suis plus sentie seule face à l’acné. J’ai lu et lu et relu, et cela m’a fait du bien, qu’il n’y a aucune honte à avoir de l’acné, quelque soit sont âge. Que l’acné n’est pas sale. Que de nombreuses femmes continuent à avoir de l’acné à l’âge adulte. Que la pilule n’a pas toujours d’effets miraculeux sur l’acné. Qu’il ne faut pas négliger la capacité de l’acné à vous plomber le moral. Et surtout qu’il existe des solutions alternatives pour s’en sortir.
L’état de ma peau s’améliore enfin
Des traitements anti-acné plus ciblés, et moins agressifs
J’ai commencé par me rendre en parapharmacie pour acheter des crèmes hydratantes spécialement formulées pour les peaux asséchées par les traitement anti-acné. Et j’ai remplacé la lotion décapante par des crèmes de soin. J’ai également adapté mon maquillage en délaissant les fonds de teints de grandes surfaces pour des fonds de teint de parapharmacie.
Un début d’amélioration de l’état de ma peau
Ma peau a doucement, tout doucement, commencé à aller mieux, mais les boutons continuaient à se manifester. Ma peau avait toujours tendance à tirailler, et je ne pouvais pas y passer de l’eau sans devoir l’enduire de crème hydratante juste après. Je n’étais pas encore parvenue à un équilibre.
Une intolérance alimentaire qui explique beaucoup de choses
Un an environ après avoir arrêté la lotion sus-mentionnées, j’ai découvert que je ne digérais quasiment plus le lactose. Adieu yaourts, beurre et lait de vache. Adieu aussi lactosérum, poudre de lait et autre babeurre. Je n’ai pas drastiquement supprimé tous les produits laitiers de mon alimentation -je suis trop gourmande pour cela- mais trois mois plus tard environ, leur nette diminution s’est manifesté par une amélioration évidente de l’état général de ma peau. En contrepartie, depuis, un repas particulièrement riche en lactose résulte souvent en l’apparition d’un joli bouton dans les heures qui suivent.
Nouvelles routines pour une nouvelle vie
Le matin : nettoyage, soins légers, hydratation et maquillage
C’était il y a deux ans et demi environ. À ce moment, ma routine de soin/beauté était la suivante : le matin, nettoyage de ma peau à l’eau et à l’aide d’une gel nettoyant spécial peaux acnéiques, application d’une crème traitante anti-acné, hydratation avec une crème hydratante spéciale peaux acnéiques, maquillage avec un fond de teint spécial peaux acnéiques (tous les produits provenant de parapharmacie).
Le soir : démaquillage en douceur, nettoyage et soins plus costauds
Le soir : démaquillage avec un lait démaquillant, nettoyage de ma peau à l’eau et au gel nettoyant, soin et hydratation. En cas de besoin, j’y ajoutais un soin un peu plus costaud et plus ciblé, et de temps en temps, un gommage (Gommage visage purifiant marque Marilou) et/ou un masque (Masque purifiant « peaux jeunes à problème » à l’huile d’arbre à thé Cattier).
Un changement de contraception sans effets secondaires (ouf !)
J’ai également arrêté la pilule 6 mois plus tard, redoutant un retour en force de l’acné qui n’a heureusement pas eu lieu. Mais la situation stagnait quelque peu et je commençais à redouter de passer directement des crèmes anti-acné aux crèmes anti-rides. J’avais aussi très peur de ne pas être prise au sérieux en tant qu’adulte ou à n’être pas prise pour une adulte tout court, et mon moral en reprenait un coup.
Une évolution vers le naturel
Ma découverte des cosmétiques naturels et bio
Le dernier changement s’est opéré il y a un peu plus de six mois. Dans un souci d’adopter des gestes plus respectueux pour l’environnement et pour ma personne, et devant l’efficacité plus que partielle des produits utilisés jusque là, j’ai décidé de donner leur chance à des produits plus simples, plus sains… et qui se sont avérés plus efficaces. Banco !
Une peau qui va beaucoup mieux !
Depuis, ma peau va réellement mieux, et surtout, elle s’améliore de jour en jour. Je reprends confiance en moi, je me trouve plus jolie, j’envisage de nouveau de sortir de chez moi sans maquillage, et j’ai oublié à quand remonte la dernière fois où j’ai pleuré d’avoir à affronter le monde un jour où j’avais particulièrement honte de l’état de mon visage. Ma peau est plus souple, plus élastique, elle ne pèle plus, elle ne tiraille plus après la douche, les ridules ont disparu, et… les boutons sont des moins en moins nombreux ! J’y vois donc tous les signes qu’elle commence à retrouver son équilibre. Je la connais mieux, je l’écoute plus et je me tiens prête à adapter les soins que je lui procure si j’en ressens le besoin.
S’écouter, faire preuve de douceur et de bienveillance
Cette nouvelle routine de soin et cosmétique s’accompagne d’un cheminement plus global vers l’écoute de soi et la bienveillance. Je m’accepte beaucoup plus, et beaucoup mieux. Je regrette simplement de ne pas avoir été accompagnée plus tôt vers ce chemin et d’avoir perdu autant de temps avant de commencer à réellement prendre soin de ma peau comme elle le mérite. Mais c’est comme ça. Aujourd’hui, nous allons mieux. Et dans très peu de temps, nous irons bien.
Un point sur le maquillage
Utiliser du fond de teint quand on a de l’acné : une mauvaise idée ?
On dit souvent qu’en cas d’acné, il faut laisser la peau respirer, ne pas obstruer les pores, et donc ne surtout pas utiliser de fond de teint.
Dans mon cas, j’ai commencé à utiliser du fond de teint dès le collège pour dissimuler mon acné. Au début, cela a certainement contribué à aggraver la situation, car j’utilisais des produits inadaptés aux besoins de ma peaux.
Mais avoir la possibilité « d’effacer » en partie mon acné au regard des autres et face à mon reflet, quelques heures par jour, a réellement été une question de survie à l’adolescence.
L’acné et la confiance en soi : un impact à ne pas négliger
Mon acné a nettement contribué pendant toutes ces années (de 12 ans à 24 ans environ) à diminuer ma confiance en moi et me saper le moral. Sans maquillage, je me serais probablement repliée sur moi-même, j’aurais été très malheureuse. Je n’aurais pas fait autant de rencontres ni réalisé autant de projets. Je ne serais pas qui je suis aujourd’hui. Et je suis plutôt contente que la personne que je suis aujourd’hui.
Maquiller son acné ? À vous de décider
C’est pourquoi je ne découragerai personne d’utiliser du maquillage en cas d’acné ; veillez simplement à choisir avec soin des produits compatibles avec votre peau (sans silicone, par exemple). Il existe même des fonds de teint qui aident à réduire l’acné (formulés avec du zinc, ou de l’huile essentielle d’arbre à thé). Une seule consigne : impossible d’envisager de se maquiller sans s’engager à se démaquiller chaque soir avant de se coucher.
Et les traitements conventionnels, alors ?
Traitements prescrits par un médecin : ne pas l’arrêter du jour au lendemain
Je ne dis surtout pas qu’il faut arrêter du jour au lendemain les traitements que des médecins nous prescrivent, y compris s’ils semblent ne pas fonctionner au début.
Gare à l’effet rebond
En matière d’acné particulièrement, il a y fréquemment un « effet rebond » qui fait que l’acné semble s’aggraver au début d’un traitement, mais c’est en réalité un signe que les boutons, plutôt que de rester sous la peau, évoluent pour finir par disparaître, ce qui conduit avec le temps à une réelle amélioration de l’état de la peau. Il est parfois bon de persévérer.
Un choix personnel
Dans mon cas, j’ai pris la responsabilité d’arrêter (au bout de nombreuses années tout de même) car il s’agissait seulement d’un traitement local (une lotion à appliquer matin et soir) qui n’était pas efficace chez moi pour lutter contre une affection bénigne (une acné modérée). C’était un choix personnel.
Article initialement publié le 7 septembre 2017 sous le titre “Ma peau et moi”